8 ans après le rapport de l’ANSES, il faut continuer sans cesse à rappeler les risques liés à la pratique des régimes amaigrissants, tant le battage médiatique autour de « formules » amaigrissantes commerciales ne faillit pas. On en connaît les conséquences à moyen et long terme sur la reprise de poids, sur le comportement alimentaire, sur l’estime de soi.
Ce qui ne signifie pas qu’il ne soit pas très important et utile de toujours chercher à améliorer son alimentation.
Mais pas n’importe comment : avec un travail de fond sur les sensations alimentaires, les émotions, la relation à la nourriture, l’image et l’acceptation de soi, les rythmes et modes de vie, la préparation des repas… et bien-sûr l’activité physique.
Mais il faut aller au-delà et se poser la question du rapport bénéfice-risque et donc de l’indication de maigrir. Quelques exemples : une femme jeune en surpoids modéré stable, gynoïde, sans facteurs de risque ne doit pas maigrir : elle doit faire de l’exercice, manger varié et tenter de ne pas grossir. Un homme actif en obésité de grade 1, stable, sportif et musclé, sans facteurs de risque ne doit pas chercher à maigrir : il doit chercher à ne pas grossir, manger de tout, rester actif. Une personne de plus de 65 ans en obésité modérée grade 1 à 2 ne doit pas maigrir : elle doit accroître son activité physique, maintenir l’équilibre alimentaire et le plaisir de manger.
Tous apprennent à manger, entretiennent leur condition physique. Voilà de beaux résultats. La médecine de l’obésité n’est pas différente de la médecine « tout court », elle est individuelle, précise, intelligente et donc humaine. On ne soigne pas des chiffres, on soigne des gens.
D’année en année, une partie de nos curistes maintiennent leur poids stable, d’autres maigrissent par palier…
Tous apprennent à manger, entretiennent leur condition physique.
Voilà de beaux résultats !
La Lettre de la Nutrition– Lettre d'Information des Thermes de Brides-Les-Bains® N°23 – Avril 2018