Ne faudrait-il pas mettre la planète (ou du moins une partie) au régime ? Plus d’une personne sur 3 dans le monde a dépassé la limite d’un IMC supérieur à 25, seuil au-delà duquel le surpoids s’installe. C’est la conclusion d’un groupe de réflexion britannique, l’Overseas Development Institute, qui confirme une forte hausse de l’incidence du surpoids, de 11% en moins de 30 ans et appelle à une stratégie de lutte internationale pour une alimentation équilibrée et contre l’obésité, du même type que celle mise en place pour le tabagisme.
Plus d'un tiers de tous les adultes, ce qui représente près d'un milliard et demi de personnes dans le monde, sont obèses ou en surpoids, rappelle ce rapport. Entre 1980 et 2008, le nombre de personnes touchées par le surpoids, a plus que triplé, de 250 à 904 millions, dans les pays en développement. Dans les pays riches de 70%. En cause, l'adoption des modes de vie « occidentaux » dans les pays en développement, avec des régimes plus riches en viande, graisses et sucre.
Les politiques peuvent encore influencer nos choix alimentaires, appelle le rapport qui regrette le peu de volonté publique malgré de fortes implications de santé, si souvent documentées. Non seulement,
Les comorbidités de l'obésité comme certains cancers, le diabète, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux mais aussi la malnutrition et la sous-consommation de protéines et de micronutriments qui créent des carences chez des centaines de millions de personnes, là encore, dans le monde en développement.
Quel sera l'écart sera entre l'offre alimentaire et la demande de nourriture ? La question est posée ici, mais dans l'éventualité où les régimes alimentaires pourraient évoluer dans le sens optimal des recommandations de santé, plutôt que dans la direction des régimes occidentaux trop riches ; en particulier, la question de la consommation de viande et de sa production à des coûts plus faibles et avec des émissions réduites de gaz à effet de serre, dans un esprit de protection environnementale.
Pour une stratégie internationale de l'alimentation : Pour l'alimentation, l'Institut appelle à la réglementation et à la fiscalité pour agir sur l'alimentation et limiter la consommation de viande, de graisses et de sucre, comme on lutte contre le tabagisme et regrette l'absence totale de politique concertée, au niveau international, pour réduire la consommation de calories. Le rapport conclut néanmoins sur une note optimiste : A l'heure où le tour de taille et la gastronomie n'ont jamais été des préoccupations aussi fortes dans nos sociétés, le débat international n'est pas loin. Le grand nombre d'études scientifiques et médicales menées sur l'obésité et ses implications dans le monde entier laisse à penser que ce n'est qu'une question de temps. Les citoyens vont exiger des mesures efficaces pour une alimentation plus saine et pour lutter contre l'obésité.
Source: Overseas Development Institute Should the world go on a diet in 2014?
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